Midi-Minuit par Terres du Son : “L’organisation a été rocambolesque cette année, mais on s’est bien adaptés !”

TDS 2019 - par Fabien Garou Photographie

Cinq jours au lieu de trois, des espaces  inédits, deux scènes… Andréane Misériaux, chargée de communication de l’Asso, qui organise le festival de musiques actuelles Terres du Son, revient sur la préparation de Midi-Minuit, l’édition spéciale qui se déroulera du 10 au 14 juillet au domaine de Candé à Monts (Indre-et-Loire).

Comment avez-vous modifié le format du festival, pour qu’il puisse s’adapter aux mesures annoncées par le gouvernement ? 

Le festival réunit chaque année 40 000 à 45 000 personnes sur trois jours, au domaine de Candé à Monts. Cette année, on a dû penser à un format réduit en taille, mais allongé dans le temps. L’évènement Midi Minuit par Terres du Son se déroulera sur cinq jours au lieu de trois. Tout sera moins grand cette année, on accueillera 5 000 personnes chaque soir, au lieu de 15 000 habituellement. Il a fallu repenser l’espace, pour le restreindre : le festival se déroulera sur un lieu inconnu des festivaliers. La zone payante regroupera deux scènes côte à côte, des espaces de restaurations et des bars, et sera ouvert de 19h à minuit tous les soirs. A côté, il y aura l’écovillage gratuit, aussi sur un lieu que les festivaliers n’auront jamais vu, qui est ombragé et agréable. On souhaitait absolument maintenir le village, c’est un peu l’âme du festival. Il y aura des concerts gratuits, des spectacles jeune public, des conférences, les associations, et bien sûr des bars et de quoi se restaurer. Il sera ouvert les 10, 11 et 14 juillet, de 11h à 19h. La jauge de personnes sera plus limitée que sur l’espace payant, car l’espace est plus petit. En revanche, nous n’avons pas pu maintenir de camping. 

Comment s’organise le bénévolat ? 

Sur une édition classique, on a un peu plus de mille bénévoles sur le festival, et un comité d’organisation composé des responsables de commissions. Chaque commission regroupe une trentaine de personnes. Les responsables de commissions préparent l’organisation du festival avec nous, sur des temps de réunions. Cette année, il y aura moins de bénévoles, puisque l’espace sera réduit : nous en mobilisons 200 dès le week-end du 3 juillet, premier week-end de montage du festival. Ceux qui le souhaitent sont les bienvenus la semaine du 5 au 9. A l’issue du festival, ils nous aident jusqu’à la fin de la semaine. On fait toujours appel aux bénévoles “historiques”, présents chaque année, mais certaines commissions ne sont pas encore remplies. Il est possible de s’inscrire, en choisissant parmi celles restantes : environnement (entretien du site et des sanitaires), washbar (lavage d’objets), jeune public, accès contrôle, épicerie et accueil public des navettes. 

Comment avez-vous vécu cette année particulière, en tant que salariée à temps plein dans l’événementiel ?

L’organisation a été rocambolesque cette année, mais on a réussi à s’adapter ! Même pour une édition classique, on travaille dessus dès le mois de septembre. Là on partait en pensant faire une édition classique, on a ouvert la billetterie en décembre avec les pass 3 jours. Puis les mesures nous ont fait revoir nos plans : on s’est beaucoup adaptés, on a cherché des plans b, des plans c, des plans z … On a imaginé beaucoup de choses, la collaboration avec les programmateurs et les artistes a été importante pour imaginer cette belle édition. C’est un métier dans lequel on sait faire preuve de flexibilité, on a l’habitude, mais là ça a été compliqué. On a traversé de gros moments d’incertitude. C’est éprouvant de travailler sans savoir vers quel objectif on tend, puisqu’on est restés très longtemps sans réponse. Mais on sent que le public est présent, on est contents de la programmation. Ça fait chaud au cœur. 

Où en êtes-vous, à deux semaines du festival ? 

Là c’est la course, ça va très vite. Mais on est presque prêts, il n’y a aucune anicroche pour le moment, tout se passe bien. On a hâte de commencer le montage, de passer au concret, retrouver le public, les bénévoles, les partenaires. Nous devrions communiquer sur le village dans les jours à venir. Pour résumer, on est sur l’autoroute ! 

Propos recueillis par Lisa Darrault, photographie Fabien Garou

S’abonner
Notifier de
guest
0 Commentaires
Inline Feedbacks
Voir tous les commentaires

CES ARTICLES
POURRAIENT VOUS INTÉRESSER