La revue de presse du printemps (#2)

Capture d'écran de l'article Un an après, nos vies à l'heure du covid
En avant goût de nos futures productions, voici quelques idées de lectures, coup de cœur de la rédaction.

Menstruations et sport de haut niveau, un tabou à briser

C’est la tribune d’Estelle Nze Minko, handballeuse membre de l’équipe de France, qui a fait réagir la journaliste Elodie Troadec et l’a amenée à traiter le sujet.

Si la parole se délie à de nombreux niveaux, un sujet reste encore peu abordé : les règles dans le milieu du sport de haut niveau.

Elodie Troadec, journaliste sportive de la Nouvelle République, s’y est intéressée dans le long format “menstruation et sport de haut niveau, un tabou à briser”, paru en juin 2020. L’objectif : lever le tabou, et mieux informer les sportives.

L’enquête rassemble témoignages d’athlètes, de sportives, d’entraîneurs, et échange avec une gynécologue. La journaliste a décroché, en mars, le prix Varenne PQR (presse quotidienne régionale) jeune journaliste. 

Vies de caïd

(réservés aux abonnés)

Dans un format original et romancé, Le Monde s’illustre avec une série de six épisodes parus l’été dernier, vies de caïd. Les journalistes retracent le destin de six chefs d’organisations criminelles mondialement renommés. Un membre de la mafia calabraise, un baron de la drogue mexicain, un criminel actif du temps de l’URSS, un homme tétraplégique parrain de Corse-du-Sud, un mystérieux « El Chapo » sino-canadien et un des principaux pirates du Nigeria : les portraits de ces personnages intriguent et fascinent. 

L’inconnu de la poste 

En 2014, Florence Aubenas couvre un fait-divers : le meurtre d’une postière à Montréal-la-Cluse, à proximité de Bourg-en-Bresse.

Sept ans plus tard, elle sort un livre, L’inconnu de la poste (éditions de l’Olivier, février 2021) retraçant l’assassinat, sous forme de roman policier. Ce récit est le résultat d’une investigation de sept ans, véritable travail de terrain à la rencontre de la plupart des protagonistes.

Couverture du livre L'inconnu de la poste
Le dernier livre de la journaliste du Monde Florence Aubenas retrace l’investigation lors du fait-divers qu’elle a couvert, en 2014, dans le petit village de Montréal-la-Cluse.

Après un tableau plongeant le lecteur dans l’atmosphère du lieu, la galerie de portraits est saisissante : c’est à la fois le portrait de personnes, mais aussi d’une France reculée, à cette époque. La manière dont est narrée l’intrigue nous plonge dans cet univers, et nous fait comprendre la pertinence de cette mise en récit. 

Pour aller plus loin

Covid 19 comme on nous parle 

Le dernier numéro de Socialter, paru le 14 avril, et intitulé Sensure ! quand les mots nous privent de sens,  s’attaque au “délabrement langagier” que traverse notre époque. Dans celui-ci, le journaliste Clément Quintard propose une analyse du discours du gouvernement, et de sa manière de s’exprimer lors des allocutions ou des interventions les plus marquantes.

Couverture du dernier numéro de Socialter
Dans le dernier numéro de Socialter, « Sensure, quand les mots nous privent de sens », les journalistes s’attaquent aux mots, que l’on emploie, que l’on a perdu, pour essayer de comprendre ce qu’ils révèlent de notre époque.

L’article, deux doubles pages, sous forme d’infographie, relève, chronologiquement, quelques phrases symboliques prononcées par nos dirigeants (Emmanuel Macron, Jean Castex, Christophe Castaner…) au cours de cette crise. De la détection des premiers cas de Covid-19 en France le 24 janvier 2020, à la conférence de presse d’Emmanuel Macron le 25 mars 2021, la frise retrace les plus grandes “cascades langagières”, en les classant sous quatre procédés

  • → la rhétorique martiale (le fameux “nous sommes en guerre”, qui justifierait ensuite les mesures d’exception, restrictions des libertés publiques, la surveillance…)
  • → L’infantilisation, avec l’emploi du lexique de la pédagogie, fermeté et bienveillance : ce que Clément Quintard appelle “la fabrique du consentement”. 
  • → L’autocongratulation, avec le plus connu, “je n’ai aucun mea culpa à faire, aucun constat d’échec” prononcé par Emmanuel Macron le 25 mars. 
  • → les néologismes 

Simple, efficace, le décryptage propose un recul humoristique auquel on ne dit pas non.  

Le coup de coeur

1 an après le Covid – reportage photo

Pour finir, un coup de cœur d’actualité : la date anniversaire de la crise a vu naître un florilège d’articles, hommages, soutiens, souvent axés sur l’humain au cœur de la lutte.

Capture d'écran de l'article Un an après, nos vies à l'heure du covid
Dans l’oeil de nos photographes : en mémoire de cette année singulière, le Populaire du centre a fait le choix du retour en images.

Le Populaire du Centre a fait le choix de publier un grand format, Nos vies à l’heure du covid, une année à travers l’œil de nos photographes. Une sélection de clichés réalisés par ses journalistes pendant toute l’année. Pour une fois, pas besoin de mots pour retracer cette année : les illustrations se suffisent à elles-mêmes, rappelant le vide, le silence, la lutte, et les moments de joie, de respiration, entre les confinements.

Lisa Darrault

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