La Boussole stratégique : principes de fonctionnement

À l’occasion de notre partenariat avec la e-communauté Vie associative du Centre National de la Fonction Publique Territoriale (CNFPT), dans le cadre du mois de l’ESS, nous vous proposons de découvrir les principes de fonctionnement du Guide « La Boussole stratégique au service d’un projet d’intérêt général. » produit par l’ADASI.

Ce guide, fruit d’une décennie de travail collectif, repose sur la pratique des trois temps de la démarche stratégique : celui du politique (décider,  faire adhérer, porter la vision), celui du stratégique (comprendre, décider, agir), celui de l’exécution opérationnelle  (mener à bien le projet que l’on s’est fixé). Ainsi, la réflexion stratégique alimentée par le questionnement et la prise de recul va permettre de :

  • clarifier le projet, le rendre pertinent et cohérent
  • clarifier son horizon,  choisir les bonnes orientations
  • clarifier son chemin, choisir les moyens adaptés

D’une certaine façon, on retrouve là des objectifs de l’intelligence économique dont, d’ailleurs, l’entreprise n’a pas le monopole. Et le secteur associatif a besoin de développer des compétences en ce domaine pour surmonter les trois lignes de faille dont Yannick Blanc, président de la FONDA, fait mention dans l’édito du guide :

  • les formes de l’engagement bénévole
  • la gouvernance
  • le modèle économique

Cette “Boussole” tire son nom de son organisation en quatre points cardinaux et huit points de repères associés :  l’essence du projet propose de traiter ce qui relève de son identité, de son positionnement et de son utilité sociale. Ici, la notion d’utilité sociale désigne la contribution positive du projet apportée à l’intérêt général et renvoie aux enjeux de l’évaluation de cette contribution et à la valorisation de l’action (pour plus de crédibilité et de lisibilité). L’avenir du projet renvoie à son ambition et le pilotage du projet traite les questions de gouvernance et de risques. Le quatrième point cardinal, c’est le modèle socio-économique auquel les producteurs du guide tiennent à faire un focus au sujet de sa juste place. Ici, il s’agit de considérer les richesses humaines (quelles formes d’engagement et quelles compétences mobiliser ?), les leviers économiques (quels leviers de financements ?) et les alliances (quelles synergies territoriales ?)

Qu’il s’agisse de travailler ce guide à la carte ou intégralement, il convient d’opérer une réflexion en 2 temps  : celui du diagnostic et ensuite celui du contrôle de cohérence. Après avoir réfléchi aux éléments indépendamment des uns des autres, cette phase consiste à y réfléchir de manière synergique. La stratégie finale résulte de la mise en cohérence des différents choix opérés sur chaque item :

  • les décisions sont-elles alignées les unes avec les autres ?
  • l’ambition et les moyens sont-ils assortis ?
  • le pilotage adopté est-il judicieux au regard de l’essence de l’association ?

L’attention est portée sur la nécessité de pouvoir adopter une “posture” stratégique vectrice de condition de réussite de la démarche : il faut pouvoir accepter de questionner son projet et prendre le temps d’une véritable réflexion : un temps de (re)mise en perspective, allégé des contraintes et contingences quotidiennes, pour mieux prendre du recul sur le projet. C’est  à cette condition qu’il sera possible de dégager une vue d’ensemble claire.

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