Consommer, un acte politique

Chaque jour, nous sommes obligés d’acheter. Il est devenu quasiment impossible de vivre au quotidien sans passer par l’acte d’achat ! Une fois convaincu de cette nécessité, et même si cela apparaît comme une lapalissade, la question est : que choisir ?

Avant d’aborder plus loin les choix multiples qui sont devant nous, c’est d’éducation qu’il faut parler. En effet, il est rare que soit examinée et discutée en milieu scolaire la manière dont nous commerçons et que nous consommons. Ce serait pourtant alors l’occasion de s’interroger sur le commerce équitable, notre empreinte écologique, les impacts sur la biodiversité, la diminution de nos ressources, l’économie sociale et solidaire…
De ces rapides considérations, il devient évident que si l’on veut modifier les processus de production, c’est par la sensibilisation, la communication vers la population, et notamment les jeunes, que nous devons nous diriger.

Car, n’en doutons pas, c’est bien l’acheteur qui oriente ce que nous trouvons sur les étalages et dans les magasins. Mais nous n’en avons pas suffisamment conscience. Même si constate quelques changements notoires, particulièrement sur l’alimentation !
De fait, on observe quelques évolutions notables dans notre région Centre. Ainsi en est-il de l’agriculture biologique qui a doublé sa surface en l’espace de trois ans, ou encore plus de 11 % des producteurs qui utilisent le circuit court (un seul intermédiaire) et 42 % de ceux-ci réalisent plus de 50 % de leur chiffre d’affaires par ce biais. Je citerais encore la création du site internet « consommer et produire sans OGM en région Centre».

Donc nous avons à choisir. Plus facilement pour ceux qui en ont les moyens. Mais c’est aussi en vendant plus des produits plus durables qu’on pourra faire baisser les coûts et donc permettre à plus de personnes d’accéder à des produits meilleurs pour la santé, et causant moins de nuisance lors de leur conception.

A nous donc de calibrer nos achats, en voici quelques exemples : se fournir dans les associations pour le maintien de l’agriculture paysanne (29 AMAP en région), favoriser la location, le partage de biens, créer des systèmes d’échanges locaux (SEL), utiliser des moyens de transports doux…

Enfin, soyons fermes sur que nous ne pouvons plus accepter : OGM, pesticides, clauses sociales non respectées, travail des enfants dans d’autres pays…

Guy Janvrot
Président de Nature Centre

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